Dessins et aquarelles, "Carmilla", Leonor Fini, pseudonyme d'Eleonor Fini, née à Buenos Aires (Argentine) le 30 août 1908 (ou 1907 pour certaines sources) et morte à Paris le 18 janvier 1996, est une peintre surréaliste, graveur, lithographe, scénographe et française écrivain d'origine italienne. Eleonor Fini est née du mariage d'Herminio Fini, un riche homme d'affaires argentin, et de Malvina Braun, originaire de Trieste. La mésentente conjugale (son père serait à la fois tyrannique, très religieux mais aussi très joueur) fait que c'est dix-huit mois après la naissance de l'enfant que Malvina, fuyant la vaste maison de Buenos Aires, située sur une île appartenant à Herminio Fini et emmenant sa fille, retourne à Trieste, alors encore située dans l'Empire austro-hongrois (la ville deviendra italienne en 1921). Eleonor Fini - la sienne l'appelle "Lolà²" - passe ainsi son enfance (les tentatives répétées d'enlèvement infructueux de son père pour la ramener en Argentine l'obligent à se déguiser en garçon pendant des années) et son adolescence avec sa mère et sa famille maternelle. Dans un milieu bourgeois très cultivé, elle est « une enfant choyée, mais impossible, expulsée des écoles et se nourrissant des trésors de la bibliothèque familiale » : son oncle Ernest Braun, restaure Valentina Zacca, « peut être considérée comme le pygmalion de son art l'éducation. . Homme de grande culture, il détient un si grand nombre de livres qu'il a construit dans sa maison une véritable bibliothèque où Eleonor goûte la philosophie du déguisement et l'ivresse du devenir et de l'apparence prêchée par Friedrich Nietzsche". Les influences viennoises et italiennes se heurtent à Trieste et elle acquiert ainsi une culture cosmopolite, baignée dans les milieux littéraires et intellectuels d'avant-garde propres à la ville et imprégnée de la pensée de Sigmund Freud, fréquentant ainsi Gillo Dorfles, Umberto Saba, Italo Svevo et Roberto Bazlen, également intéressé par les "visions écorchées de Max Klinger ou de Gustav Klimt". Rejetant les études de droit auxquelles sa famille la destine, elle commence à peindre à l'âge de quinze ans, prend également des cours d'art dramatique pendant une courte période. C'est dans son enfance que Leonor Fini puise les racines de sa personnalité en s'évoquant elle-même : encore enfant, du jour au lendemain, j'ai découvert l'attrait des masques et des costumes. L'habillage est l'instrument pour avoir la sensation d'un changement de dimension, d'espèce, d'espace. S'habiller, s'habiller est un acte de créativité. Et cela s'applique à soi qui devient d'autres personnages ou son propre personnage. Il s'agit de s'inventer, de se transformer, d'être en apparence aussi changeant et multiple qu'on peut le sentir en soi. C'est l'extériorisation en excès des fantasmes que l'on porte en soi, c'est une expression créatrice à l'état brut ». Généralement dite autodidacte, Nadia Pastorcich la restitue néanmoins comme introduite très jeune dans le monde des artistes de Trieste, la qualifiant d'élève d'Edmondo Passauro (1893-1969) et citant parmi ses tout premiers tableaux ses portraits des peintres Carlo Sbisà (1899-1964. ) et Arturo Nathan (it) (1891-1944). famille à l'âge de 17 ans pour s'installer à Milan où se tient sa première exposition personnelle en 1929, révélant une peinture « se soumettant à la discipline austère de l'art gothique et de la Renaissance italienne », s'orientant ainsi vers le classicisme et la peinture tonale, suivant la exemple de Carlo Carrà. Elle travaille avec Achille Funi sur la Mosaïque Chevauchant les Amazones qui sera présentée en 1933 à la 5e Triennale se tenant au Palazzo dell'Arte de Milan. Edition 126 sur 297 1 exemplaire Oeuvre sur papier Brun claircadre en bois avec vitre 68 x 55 x 1,5 cm, Fin du 20e siècle